Rent the Runway, En Voiture Simone… Des exemples de business model

 

Pour terminer ce chapitre sur le business model, nous vous proposons de découvrir celui de plusieurs entreprises, et d’analyser la manière dont elles ont construit leur business. Merci à notre partenaire Onopia pour la réalisation de ces analyses de modèles d’affaires.

 

Sommaire :

 

 

Le business model de Rent the Runway

 

Rent the Runway propose un concept original : celui de la location de vêtements ! Les boutiques (situées pour l’heure aux Etats-Unis) et le site internet propose d’envoyer aux clients les vêtements et les accessoires souhaités. Est également envoyé un paquet prépayé pour le retour. En tout, ce sont plus de 200 000 articles qui sont disponibles à la location. Chaque vêtement est envoyé “en double” pour diminuer le risque d’une erreur de taille. En plus de cela, Rent the Runway propose un service de conseils personnalisés par un(e) styliste, cette fois sur rendez-vous.

La proposition de valeur principale est clairement le renouvellement permanent de la garde-robe, qui permet aux clients de se sentir uniques. Cela est rendu possible par le choix très large de vêtements et d’accessoires. Rent the Runway surfe sur l’idée que, si certains vêtements représentent une dépense trop importante pour leur utilisation (“Je ne mettrai cette veste que pour des mariages, je ne vais pas payer 200 dollars…”), il est en revanche très intéressant de les louer (10% du prix d’achat).

Cette entreprise propose à ses clients de rester à la mode pour un prix très inférieur à ce qui serait dépensé habituellement. Les dépenses les plus importantes de Rent the Runway - et donc les points d’attention - sont constitués par le coût des salaires et du stockage. L’entreprise doit également se “mettre à la page de la mode” très fréquemment.

 

Notez-le : le concept existe également en France. Il est possible de louer des vêtements, mais aussi de mettre en location le contenu de ses penderies.

 

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Le business model de En Voiture Simone !

 

Comment faire baisser sensiblement le coût de son permis de conduire ? C’est la question que se posent chaque année plus de 500 000 apprentis-conducteurs, qui payent en moyenne 1600 euros pour les heures de formation, le passage du code et la présentation à l’examen du permis de conduire. En Voiture Simone fait partie de ces entreprises qui envisagent une solution concrète. Au moyen d’une plateforme internet, elle propose en effet aux apprentis-conducteurs des solutions en ligne pour se former au code de la route, et elle les met en relation avec des formateurs indépendants pour les heures de conduite. Le jour du permis, les candidats se présentent à l’examen de manière libre.

En Voiture Simone développe son business model en surfant sur plusieurs éléments :

  • La forte demande potentielle : chaque année, comme précisé plus haut, un demi-million de personnes se lance dans l’obtention du permis de conduire. Le marché se renouvelle sans cesse.

  • La tendance au low cost : entamée avec les compagnies aériennes (Ryan Air, Easy Jet…), elle se confirme avec l’intrusion de nouveaux acteurs sur certains “gros” marchés, et se caractérise par une nette baisse des prix. Les consommateurs n’hésitent plus, désormais, à passer par ces solutions alternatives (AirBnB plutôt qu’un hôtel, Über plutôt qu’un taxi…).

  • La faible structure des coûts : En Voiture Simone est en effet une entreprise qui se développe à peu de frais (masse salariale faible, rémunération des instructeurs, développement et hébergement d’un site). Les candidats n’ont pas à payer un certain nombre de frais “traditionnels” avec les écoles de conduite, il n’y a pas besoin de salle pour réviser le code, la relation client est automatisée grâce au site, etc…

L’entreprise est cependant très dépendante des formateurs indépendants avec lesquels elle travaille.

 

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Le business model de Mamy Factory

 

Et si, pour vos enfants, vous optiez pour des vêtements chics réalisés par une grand-mère ? L’idée n’est pas incongrue : c’est celle de l’entreprise Mamy Factory, qui recrute des personnes retraitées amatrices de tricot et de couture pour réaliser des pantalons, des bonnets, des pulls… L’entreprise possède un site internet, mais également une boutique physique à Paris. Elle propose de nombreux types de vêtements, dont certains peuvent être personnalisés.

Plusieurs choses sont susceptibles de plaire au consommateur et donc de distinguer Mamy Factory parmi les très nombreuses enseignes de vêtements qui existent déjà. D’abord, l’entreprise a développé un modèle économique qui favorise l’inclusion sociale des personnes retraitées. Ensuite, les vêtements sont produits en France. Enfin, on reconnaît généralement aux grands-mères un réel savoir-faire dans ce type d’activité. A travers l’achat, il y a donc :

  • un aspect “qualité”

  • un aspect “social”

  • un aspect “authentique”

L’entreprise est donc susceptible de faire de ses clients de véritables ambassadeurs de la marque. Elle s’assure une visibilité médiatique grâce à ce business model. Toutefois, elle doit composer avec son équipe de tricoteuses, et son flux de revenu est assuré uniquement via la vente de vêtements.

 

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Le business model de Maven Clinic

 

Une clinique en ligne : il fallait oser, tant on considère que la relation avec un professionnel de santé doit se faire de manière “physique”. Aux Etats-Unis, Maven Clinic l’a fait. Le concept : passer sa consultation grâce au video chat. Cette entreprise s’adresse uniquement aux femmes. Elle leur propose des consultations concernant la médecine générale, la nutrition, le bien-être, la natalité et la pédiatrie.

 

Le gain pour les consommatrices : obtenir une réponse à leurs problèmes de santé sans avoir à se déplacer. L’entreprise s’appuie sur son site internet pour la présentation de ses services et la prise de rendez-vous, mais chaque consultation est ensuite complètement personnalisée. Les consultations sont facturées en ligne.

Maven Clinic s’appuie sur un réseau de médecins pour proposer ce service. Ceux-ci sont payés à la consultation. Le business model repose encore une fois sur le principe de la mise en relation : “Vous avez un problème / besoin, nous vous aidons à trouver la personne qu’il vous faut”. La proposition de valeur est le gain de temps. Maven Clinic doit toutefois compter sur des clientes prêtes à délaisser le classique rendez-vous médical en tête à tête, qui peut être considéré comme plus rassurant.

 

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Le business model de Travelcar.com

 

Mettre le bien de l’un au service de l’autre, faire en sorte que chacun puisse valoriser ce qu’il possède quand il n’en a pas l’usage… Tel est le principe sur lequel est fondé le business model de Travelcar.com. L’idée : mettre votre véhicule en location à l’aéroport pendant que vous voyagez. Cela évite de payer des frais de parking, et cela permet aussi de gagner de l’argent. Du côté du consommateur, c’est l’assurance d’avoir accès à une voiture dès son arrivée à l’aéroport.

Notons que la MAIF est partenaire de cette entreprise, à laquelle elle a apporté 5 millions d’euros lors de sa création.

Travelcar.com s’appuie donc sur un parc de véhcules qui ne sont pas les siens, et que l’entreprise n’a donc pas besoin d’entretenir, de réviser ou de réparer. Il y a donc peu de frais (site internet, masse salariale faible). Ses flux de revenu s’opère grâce à la location des véhicules. Elle vise principalement le segment des propriétaires de voiture résidant à proximité des aéroports. A travers son business, l’entreprise fait vivre l’idée de l’économie collaborative : au lieu d’acheter ou de louer, partageons ce que nous avons.

 

Plus de détails sur le site d’Onopia.

 

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